La grande aventure des chrétiens d’Orient

Description

Conférence et exposition de l'OEuvre d'Orient

  • Organisée par l'AFC de la Région Brestoise, l’exposition « La grande aventure des chrétiens d’Orient » sera visible du 26 février au 4 mars en l’église Saint-Louis de Brest, puis du 4 au 12 mars en l’église Saint Marc et enfin du 12 au 14 mars en l’église Sainte Thérèse du Landais.
  • L’Œuvre d’Orient présente un parcours didactique, largement illustré pour découvrir la richesse et la diversité des Églises et des Chrétiens d’Orient :
    • Histoire : de la naissance de l’Église à Jérusalem aux séparations et réconciliations avec l’Église de Rome.
    • Traditions et  rites : maronite, chaldéen, copte, melkite, syriaque, arménien, gréco-catholique, malabar…
  • Une invitation à mieux connaître l’Œuvre d’Orient et ses missions aux côtés des évêques, des prêtres et des communautés religieuses, du Moyen-Orient jusqu’en Inde, d’Ukraine en Éthiopie.

Compte rendu de la  conférence

Compte rendu de la conférence La grande aventure des Chrétiens d'Orient

L’Orient est vraiment un lieu central pour l’histoire de notre église au moment de la naissance du Christ. Déjà dans l’Ancien testament, nous lisons que le peuple d’Israël avait été déporté en Irak puis finalement le roi de Perse le relâche Plus tard Alexandre conquiert l’Asie Mineure et veut faire une fusion de tous les peuples de cette partie du monde mais il meurt et ses généraux se partagent ces pays et les peuples mais les échanges sont nombreux. Rome conquiert ensuite la Palestine à l’époque de la naissance du Christ.

 

Après sa mort, nombreux sont les juifs, disciples du Christ, qui quittent Jérusalem et vont fonder des églises dans les régions proches, il suffit de lire Saint Paul : Antioche, Ephèse, Corinthe…. Mais les tensions amènent les communautés à s’organiser, à former des églises qui elles-mêmes vont évangéliser le monde. Rappelons-nous Lyon : Pothin, Blandine et surtout Iréné qui vient de Smyrne ! Déjà ces chrétiens orientaux subissent des persécutions : elles durent trois siècles avant que l’empereur Constantin ne donne la liberté de culte par l’édit de Milan. Puis l’empereur choisit Byzance comme capitale.

 

Les évêques correspondent entre eux mais peuvent avoir des idées différentes et ils discutent entre eux grâce à des rassemblements appelés conciles. Le premier, le concile de Nicée en 325 définit que le Fils est vrai Dieu, né du vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père. En 381 le concile de Constantinople défend la divinité du Saint-Esprit qui est « Seigneur », avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration. En 431, c’est le concile d’Ephèse qui rejette la thèse de Nestorius en appelant Marie « Mère de Dieu » : « Theotokos ». Mais il est refusé par certains chrétiens de Perse : les Assyro-chaldéens qui ont implanté des églises en Chine : les Syro-malabars et en Inde les Syro-malankars. En 451, le concile de Chalcédoine affirme l’unité de la personne du Christ en deux natures. Les deux parties de l’Empire romain s’écartent de plus en plus. Malgré les conciles, le pape et le patriarche de Constantinople n’arrivent pas à s’entendre, d’où ruptures, accompagnées de conflits de pouvoir. Les excommunications réciproques engendrent un schisme en 1054. Mais certaines églises, bien que orientales restent en union avec Rome, l’église maronite et l’église syro-malabare.

 

Au septième siècle, surgissent les arabes qui prennent toutes les provinces d’Afrique et d’Asie à l’empire byzantin, mais les chrétiens peuvent continuer à venir en pèlerinage sur les lieux saints, les arabes ont conquis Jérusalem en 637. Progressivement les chrétiens subissent des discriminations : des impôts, des vêtements spécifiques sont exigés. En 1054, la rupture entre Rome et Constantinople est consommée, certaines églises restent fidèles à Rome (Eglise grecque-melkite catholique). Mais en 1078 les Turcs Seldjoukides contrôlent Jérusalem. Ils détruisent l’église du Saint Sépulcre et tuent les pèlerins chrétiens. Pour ces deux raisons, les croisades démarrent en 1098. En 1204, le sac de Constantinople par les croisés achève la rupture entre l’Orient et l’Occident.

 

De nouveaux envahisseurs surgissent, les turco-mongols avec Gengis Khan en 1200 puis avec Tamerlan en 1400. Puis en 1453, la chute de Constantinople, pris par les Ottomans consacre la conquête ottomane, tout l’Orient dépend du sultan qui devient calife, ayant les autorités spirituelle et politique. La route de la soie et des épices est coupée et cela incite Christophe Colomb à partir vers l’ouest pour créer une nouvelle route.

 

En 1536, François 1er noue des liens avec le Sultan Soliman le Magnifique et signe avec lui le traité des Capitulations qui permet aux navires français d’avoir le monopole du commerce avec les Ottomans et confie au roi la protection des lieux Saints et des chrétiens d’Orient. Et ce traité durera jusqu’à la fin du 19ème siècle.

 

Lors de la première guerre mondiale, les anglais et les français essaient de soulever les arabes contre les turcs. Finalement de nouveaux états se créent qui sont gérés par les militaires et des régimes autoritaires règnent progressivement sur l’Irak, l’Egypte, la Syrie… Les chrétiens restent tolérés et peuvent vivre en paix. Le mouvement des frères musulmans né au début du 20ème siècle cherche à prendre le pouvoir pour imposer la religion musulmane exclusivement. Mais les conflits entre sunnites et chiites viennent compliquer les relations entre les différents états.

 

Voyons à l’heure actuelle ce que vivent les chrétiens d’Orient. Le patriarcat latin représente sous l’autorité du patriarche l’ensemble de ces églises et les évêques se réunissent en synode. Ils ont des paroisses qui ressemblent aux nôtres avec des lieux pour accueillir les malades et les pauvres. La diaspora créée, après les nombreuses exactions des temps passés, est présente dans bien des pays dans le monde entier. Mais actuellement, les chrétiens d’Orient doivent fuir : « Partez vite, ils arrivent ! » Ils ont fui vers le nord et vivent d’abord sous des tentes, puis des bungalows, mais il faut leur procurer de meilleurs logements, scolarisent les enfants. Depuis août 2014, Daesh a été stoppé mais la prise de Palmyre a été bien trop facile. Il faut dire que plus de 700 français ont rejoint le Daesh. Les frappes occidentales sont bien réelles, les Russes sont intervenus de façon précise et efficace. Maintenant une trêve fragile a été établie. La population civile est épuisée. Daesh a exécuté de nombreux chrétiens ou les a emprisonnés en espérant des rançons.

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chr%C3%A9tiens_d'Orient

 

L’œuvre d’Orient, créée au 19ème siècle, a aidé pour la construction des églises, des écoles et des hôpitaux. Elle essaie de faire connaître nos frères chrétiens. Mais en face un milliard de musulmans menace les chrétiens demeurés sur place et il est difficile de dialoguer car il n’y a pas de clergé chez les sunnites. Et pourtant il faut rencontrer les musulmans. Les exemples de Saint François et de Charles de Foucault incitent à leur parler clairement, et à leur manifester ce que nous vivons. En Egypte, il y a 10 millions de chrétiens mais 100 lieux de culte ont été incendiés. Quatre lycées sont dirigés par les frères des écoles chrétiennes, 73 bus de ramassage sont nécessaires ! Vous avez 10 millions de pratiquants ! En Jordanie, actuellement, les chrétiens y vivent heureux mais ils ne représentent aucune force politique. Face à eux, les musulmans se posent des questions sur leur religion, notamment face à la modernité et examinent l’authenticité du Coran. En Turquie, les chrétiens ont souvent été massacrés et les autres ont fui, 15 000 vivent à Sarcelles et beaucoup souhaiteraient retourner en Turquie.

 Que faîtes-vous pour les musulmans qui veulent devenir chrétiens ?

 

 

Il faut leur parler, les accueillir mais préserver aussi leur sécurité. Nombreux sont ceux qui recoivent le baptême, mais on n’en parle pas : relire le livre : le prix à payer de Joseph Fadelle. Il serait bon de créer des fiches pédagogiques et prévoir des prêtres chargés des relations avec l’Islam.