La rentrée scolaire est faite.. La rentrée universitaire se prépare activement, ou est déjà « embrayée ». Le pays aussi se met en route: nouveau personnel politique.. grande attention aux rapports entre les professions ainsi qu’aux règles de la vie sociale.. Et puis, la vie du monde, pays et continents aux conditions de vie très variées, des pays immenses, d’autres communautés bien plus restreintes.. Nos sociétés, bien marquées par la vie internationale : dans nos cités, des gens de toutes couleurs et de toutes origines..


Dans un article de décembre 2004, quelques mots qu’adressait le pape Jean-Paul II aux AFC d’Italie peuvent nous accueillir encore aujourd’hui :
« La famille n’est pas seulement ‘au cœur de la vie chrétienne’ ; elle est également le fondement de la vie sociale et civile.. Il faut approfondir sans cesse l’intime portée personnelle, et, dans le même temps, la valeur sociale, originelle et inaliénable de cette union entre l’homme et la femme, qui se réalise à travers le mariage et donne naissance à la communauté familiale.
Ceux qui détruisent ce tissu fondamental de la coexistence humaine provoquent une profonde blessure à la société, ainsi que des dommages souvent irréparables.
Malheureusement, les attaques contre le mariage et la famille deviennent chaque jour plus fortes et radicales, tant du point de vue idéologique que sur le front législatif »
Paroles prononcées il y treize années ... et nous constatons qu’elles conservent aujourd’hui encore toute leur actualité : conviction fortement soulignée de la valeur primordiale de la famille sur la naissance et la croissance humaine des individus humains ; conviction tout aussi forte de l’importance de cette éducation que fait la famille, pour le bien de la vie sociale.


Nous savons que dès les débuts de son pontificat, Jean-Paul ii considéra ce thème de la famille comme primordial pour la qualité de la vie des humains. Ce fut donc sur ce sujet que le Synode de 1980 rassembla la réflexion de l’Eglise. L’encyclique Familiaris consortio, publiée en novembre 1981 nous en offre une réflexion vaste et profonde, vivifiante pour la foi et pour l’engagement dans le monde. Parole forte par conséquent, soucieuse de guider vers la vie, vers la joie, soucieuse aussi de mettre en garde contre des tentations trop faciles, inattentives aux exigences de l’esprit, quant à la communion entre les personnes.
Or, à l’approche de l’automne 2017, quelques trente cinq années après Familaris consortio, nous avons encore présents à l’esprit les deux synodes que vient de connaître l’Eglise, suscités cette fois par le pape François : tout d’abord, le synode extraordinaire sur la famille, ouvert le 5 octobre 2014, dont le Saint-Père pourra déclarer , en clôture, quinze jours plus tard :
« je me serais beaucoup inquiété s’il n’y avait pas eu ces tentations et discussions animées (tentation de descendre de la croix, ou du raidissement hostile..), si tout le monde avait été d’accord ou taciturne, dans une paix fausse et quiétiste. En revanche, j’ai vu et j’ai écouté, avec joie et reconnaissance, des discussions et des interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse et de franchise. »


Ce premier synode de 2014, réaffirmait bien sûr la sensibilité forte de la vie en Eglise, attentive à la grandeur de la famille, que soulignait à sa manière le pape Jean-Paul II. Alors, durant toute une année, se poursuivra un approfondissement des perspectives discutées au synode d’octobre 2014, ceci jusqu’au synode de conclusion, ouvert cette fois-ci en Octobre 2015, synode qui peut nous guider, aujourd’hui, pour une présence lucide, consciente, responsable, engagée, .. notre vie de Foi imprégnant le quotidien de nos journées et de nos projets.

Ont bien sur été abordés les multiples contextes et situations que suscitent aujourd’hui nos sociétés : familles fortement soutenues par la foi, familles désunies, familles monoparentales.. impact de la science et de la technique sur les naissances etc..
Est évoquée, par exemple, dans nos médias, l’éventualité de fécondations et de naissances, hors du projet de vie de couple..


Au cœur de cette vie du monde, pour nous en AFC, une nouvelle étape, un nouveau soutien mutuel, et surtout, une présence mieux consciente, mieux engagée de la part de tous et de chacun, pour une véritable vie de Foi, forte de la joie que donne le Seigneur, notre compagnon de vie. Qu’importe-t-il avant tout de souligner, en début d’une nouvelle étape ? Sans doute, cette conviction que le compagnon de nos chemins, c’est le Seigneur. Nous redire de mieux en mieux combien le sacrement du mariage est une réelle présence, à nos côtés, dans les joies et les peines, du Seigneur lui-même, toujours accueillant, Joie surprenante, plus forte que toutes nos
limites et nos faiblesses, Joie que parfois peut-être nous perdons de vue.. mais que la vie et le Seigneur nous font retrouver, dans une adhésion toujours plus vraie.. Le pape François illustrerait cette aventure en songeant à l’épisode de Cana , en Galilée (Jn, 2) : le Père, tout joyeux du retour de son fils, évacuant toute attitude de demande de pardon ou d’explication, le père transformant l’eau en vin.. Débordement de Joie dans une communion forte ..


Souhaitons-nous, les uns aux autres, et à toute la vie du monde, l’expérience et le partage de cette Joie que Dieu, que le Seigneur, souhaite raviver sans cesse, dans notre parcours de frères et sœurs humains et que l’exhortation du pape François, « La joie de l’amour », peut nous aider à retrouver.
Bonne et forte route pour cette nouvelle étape.. Bonne et Sainte aventure pour tous.

P. Michel PENN.